Découvrir les avancées des sciences humaines en matière de coaching professionnel
Découvrir les avancées des sciences humaines en matière de coaching professionnel
Suite aux interventions de Catherine Tanneau et Denise Sin Blima au congrès ICF Synergie 2024, notre école partage avec vous des thématiques et innovations apportées par les intervenants, chercheurs, coachs professionnels ou leaders de tous horizons. Notre premier volet sur le business coaching porte sur les avancées des sciences humaines.
Retour d’expérience des coachs
Au cours du congrès Synergie, les conférences n’ont pas seulement porté sur les techniques, et la philosophie, mais aussi sur la recherche. En particulier Pauline Fatien et des membres de son groupe de recherche ont proposé plusieurs approches du coaching sous l’angle des sciences humaines.
Comparer les pratiques du coaching professionnel et celles des chercheurs
« L’échange avec Thierry Chavel, Directeur du Master 2 de coaching à l’université d’Assas, Stéphane Coulier, coach et doctorant ont évoqué la ressemblance entre les démarches du coach qui part à la découverte lors de chaque coaching avec une posture ouverte et sans préjuger de la réalité qu’il va découvrir. Il doit être prêt à l’inattendu et intégrer ce que le coaché apporte dans l’échange tout en enrichissant le dialogue. Cependant le chercheur utilise un cadre théorique à l’origine de son sujet d’étude et le confronte à la réalité qu’il découvre. » Paul Delahaie
Privilégier la robustesse plutôt que la performance pour les nouveaux leaders
« Personnellement j’ai été très touchée par l’intervention d’Olivier Hamant, biologiste chercheur de l’INRAE et président de l’Institut Michel Serres qui remet en question la notion de performance au profit de celle de la robustesse dans un monde qui vit la fin d’un modèle où la stabilité fait place à des fluctuations croissantes dans tous les domaines que ce soit économique, social, environnemental… S’appuyant sur de nombreuses études scientifiques, il montre comment la vie s’est développée en traversant les crises depuis des millénaires en favorisant la robustesse et non la performance. Ce faisant, il légitime notre posture de coach qui questionne les limites, les croyances, encourage la coopération et construit le moyen terme. Son regard iconoclaste est très inspirant pour redonner du sens et de l’envie aux dirigeants et aux organisations que l’on accompagne, souvent à bout de souffle. » Isabelle Noleau
Business coaching – Déconstruire nos automatismes pour développer notre capacité d’adaptation
« Sur l’atelier de Pierre Moorkens : Pierre Moorkens s’est distingué par son expertise en neurosciences lors de son atelier captivant, qui a navigué dans les profondeurs de la psyché humaine avec une simplicité et une humilité remarquables. Avec un exercice perspicace de bascule mentale entre nos automatismes et notre capacité d’adaptation, il a guidé les participants vers la déconstruction de leurs croyances, utilisant l’outil innovant des valeurs et de leurs anti-valeurs. En explorant les avantages et les désavantages de chaque côté, les croyances prennent une nouvelle forme, moins ancrées et plus fluides. » Philippe Buyze
Questionner la neutralité du coach professionnel au services des nouveaux leaders et des relations de pouvoir
« Comment le coach est-il concerné par les relations de pouvoir dans l’entreprise ? Et, plus généralement par les effets du capitalisme sur les organisations ? Pauline Fatien pose la question de la neutralité du coach par rapport à l’organisation… Est-il véritablement neutre quand il contribue par ses techniques d’accompagnement à l’amélioration de la performance dans une entreprise ou qu’il ne questionne pas les contraintes ou les contradictions de l’entreprise auxquelles peuvent être soumis les coachés ? La chercheuse souligne le risque que le coaching serve à adapter les collaborateurs à l’entreprise, au système capitaliste en général, alors que le coaching est aussi une ressource pour prendre du recul, comprendre son environnement et se positionner avec plus de clarté par rapport aux contraintes, aux pressions que l’on subit. » Paul Delahaie
Business coaching – En conclusion et à retenir :
- Les similitudes de l’esprit de recherche et de curiosité avec la démarche heuristique du coaching professionnel
- Face à un monde en pleine mutation, privilégier la notion de robustesse plus que celle de performance
- Le questionnement des limites, des croyances pour encourager la coopération et construire le moyen terme.
- L’importance d’explorer et de connaître ses propres biais cognitifs pour libérer des capacités d’adaptation
- La vigilance à avoir sur la neutralité du coach par rapport aux enjeux de pouvoir
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