Extrait de la Newsletter #6 Activision Coaching Institute.

Nos contextes professionnels deviennent chaque jour plus complexes… La pression sur la performance est croissante alors que le besoin de formation pour réussir dans un monde qui change très vite est de plus en plus grand… Nous devons nous adapter constamment, apprendre continuellement. Mais nous ne pouvons pas passer notre temps à nous former, car il faut produire des résultats !

Alors comment apprendre en travaillant ? Comment apprendre plus et plus vite tout en étant performant et en produisant mieux et plus, en coopérant avec ses pairs…?

Parmi toutes les options, les groupes de codéveloppement professionnels se révèlent de puissants leviers collaboratifs d’apprentissage et de performance opérationnelle.

Adrien Payette et Claude Champagne, les deux canadiens concepteurs de la méthode nous expliquent comment les groupes de codéveloppement peuvent répondre à notre besoin d’apprendre tout en améliorant notre performance professionnelle (Payette et Champagne, le groupe de codéveloppement professionnel 1997).

La pratique produit des savoirs que la science ne peut pas produire. Avec la méthode du groupe de codéveloppement, les professionnels qui y participent créent collectivement des savoirs pratiques, adaptés aux situations qu’ils rencontrent et qui prennent en compte toutes les spécificités du problème : le contexte humain, technique, l’organisation, les compétences de chacun, les envies, les projets…L’échange structuré de cette méthode et l’opportunité de travailler avec des pairs donnent la possibilité de vraiment apprendre dans son contexte professionnel et en mode collaboratif. Indirectement cela casse les silos!

Apprendre une pratique professionnelle, c’est apprendre à agir. On oublie parfois que ce qui se passe entre les séances est aussi important que ce qui se passe dans les séances de travail. Chaque session en groupe de codéveloppement fait l’objet d’un plan d’action individuel , d’une mise en oeuvre prévue qui sera débriefée à la session suivante. Dans un groupe de codéveloppement professionnel, on développe sa capacité à agir efficacement, toute la réflexion est entièrement au service de l’action et de l’apprentissage individuel et collectif. Cela contribue donc à renforcer les savoir-faire individuels et l’intelligence collective.

Echanger avec d’autres sur ses expériences permet des apprentissages impossibles autrement. Alphonse Allais affirmait qu’ « un homme seul est en mauvaise compagnie ». La capacité d’un groupe à faire émerger des points de vue nouveaux, à produire des options qui n’auraient jamais vu le jour autrement que par cette confrontation est étonnante. Elle est encore plus indispensable aujourd’hui alors que le pression est forte sur chacun de nous pour générer constamment des réponses inédites à des situations en changement constant. Cela génère une dynamique de coopération transverse qui perdure ensuite.

Le praticien en action est une personne unique dans une situation unique. La complexité des organisations et des contextes économiques remet en question les bonnes pratiques généralisées, le « one best way », les conseils simplistes (les 5 étapes de la délégation, les 3 principes du manager-coach…). Travailler en groupe de codéveloppement permet d’intégrer naturellement la spécificité, la complexité de chaque situation et de chaque organisation. Travailler dans la durée, avec la possibilité d’essais-erreurs permet l’élaboration de réponses plus pertinentes. Cela contribue à créer des organisations plus performantes humainement et économiquement et plus responsables.

La subjectivité de l’acteur est aussi importante que l’objectivité de la situation. Une des difficultés et des limites de l’apprentissage traditionnel est qu’il exclut les émotions, les désirs, les envies, la subjectivité. Le climat de respect, d’écoute, de prise en compte de la personnalité de chacun au sein d’un groupe de codéveloppement permet d’intégrer cette dimension personnelle qui fait que les conseils, les options partagées sont mieux adaptées à chaque personnalité, et sont donc susceptibles d’être plus facilement mises en oeuvre et ajustées au terrain réel. Cela développe l’intelligence situationnelle et la responsabilisation.

Le travail sur l’identité professionnelle est au coeur du développement. Répondre à ce besoin d’adaptation et d’apprentissage permanent exige de prendre en compte l’ensemble de la personnalité. Les comportements sont le résultat de la vision du monde, de convictions, des intentions, d’une éducation… Les faire évoluer réclame de prendre parfois le temps de se poser, de préciser ses points forts, ce que l’on aime faire et ce qu’on a envie de développer. C’est la fondation de l’action ! Cela génère des environnements porteurs de sens et d’autonomie particulièrement recherchés par les nouvelles générations.

Pour apprendre à agir, il faut connaitre ses limites et ses zones d’incompétences. Progresser, c’est se confronter à ce qu’on ne sait pas faire, voire remettre en cause ce que l’on sait faire ou que l’on croit savoir faire. Sans cette humilité, il y a peu de place pour une démarche de progrès, pour amélioration des pratiques professionnelles en particulier. Le groupe de codéveloppement, par la confiance qu’il créé, le respect qui y existe, est un lieu privilégié pour se faire aider : écouter les avis extérieurs, faire évoluer ses certitudes, ses croyances, se fixer des objectifs d’évolution et s’engager sur le travail à accomplir. C’est la condition d’une démarche de progrès continu et de développement des personnes.

PROCHAINE FORMATION EN GROUPE DE CODÉVELOPPEMENT LES 7 & 8 NOVEMBRE PROCHAINS, INSCRIPTIONS OUVERTES !

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